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Les femmes aux commandes dans les pays nordiques
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, Business France organisait un webinar autour de la thématique suivante : « Les Femmes aux commandes dans les pays Nordiques ». L’occasion de mettre à l’honneur des femmes d’affaires et de faire un point sur la parité professionnelle en Europe du Nord.
Les pays nordiques, premiers de classe sur la parité
Comme chaque année depuis 2013, The Economist a publié l’indice du « glass ceiling », ou plafond de verre1. Cette étude classe les 30 pays les plus avancés en matière de parité professionnelle et se base notamment sur le nombre des femmes dans les parlements et les conseils d’administration.
Sans surprise, on retrouve les pays nordiques en tête du classement : Suède, Islande, Finlande, Norvège. Le Danemark est quant à lui 6ème, devancé par la France. Les Etats-Unis et l’Allemagne occupent respectivement les 18ème et 22ème place.
Une parité encadrée par des lois et des outils
Si la Suède est le seul pays nordique à ne pas appliquer de politique de quotas, elle s’est dotée d’un outil de gouvernance très efficace : Diskrimineringsombudsmannen2 (agence d’Etat contre les discriminations).
Stéphanie Durroux, CEO de The Absolut Company (Groupe Pernod Ricard), actuellement en poste en Suède, en loue les mérites. En effet, cette loi oblige les entreprises depuis 2017 à publier chaque année les écarts de salaire homme-femme, à postes, expériences et performances égales.
Et dans cette culture où la parité semble pourtant s’être profondément enracinée dans les mœurs, de nombreuses entreprises sont régulièrement redressées. Elles doivent alors s’acquitter d’une amende, mais aussi lancer un plan d’action afin d’assurer la parité salariale. Un plan d’action qui peut passer par la mise en place de rattrapages de salaires.
Le congé parental partagé : un levier à la parité professionnelle
En Suède, les deux parents se partagent équitablement un congé parental de 480 jours avec prise de charge avec une prise en charge d’environ 80% du salaire. Une prise de conscience pour les dirigeants : les contraintes liées à la réorganisation causée par l’absence d’un salarié sont les mêmes, peu importe que ce dernier soit un homme ou une femme.
En découle une diminution des écarts constatés dans l’avancement professionnel des femmes par rapport à leurs collègues masculins. L’objectif est à terme une totale parité en termes d’embauches et d’évolution de carrières.
Cependant, crise sanitaire oblige, la question paritaire est passé au second plan des priorités politiques, et ce dans le monde entier.
1 The Economist, “Is the lot of female executives improving?”
2 Diskrimineringsombudsmannen – Diskrimineringsombudsmannen