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L’Afrique, c’est un humain sur quatre à l’horizon 2050
Directeur pays pour l’Afrique du sud et l’ensemble de l’Afrique sub-Saharienne, Axel Baroux estime, plus que jamais, qu’il convient de miser gros sur “le continent de demain”. Il détaille, pour les lecteurs du blog V.I.E, l’essentiel des moyens développés par Business France à cet effet.
Comment se structure la direction pays Afrique du sud et sub-Saharienne ? Quelles sont les principales missions qui lui échoient ?
Nous portons bien sûr l’ensemble des métiers de l’agence ; promotion/attractivité ; identification et accompagnement d’investisseurs étrangers ; projection des PME et ETI françaises sur l’ensemble des marchés Africains et bien sûr, promotion et gestion de la formule V.I.E.
Pour cela, nous nous appuyions sur 8 bureaux Business France en Afrique Subsaharienne (Afrique du Sud, Angola, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Kenya, Nigéria et Sénégal) mais aussi, depuis la création de la Team France Export, sur nos partenaires référencés « Team France Export » soit dans des solutions d’amorçage (approche marché, prestations de mise en relation, missions de prospection etc..) dans les pays où nous ne sommes pas directement présents avec un bureau Business France (Bénin, Burkina Faso, Congo, Gabon, Ghana, Madagascar, Mali, Maurice, Mozambique, RDC, Togo) ; soit dans des solutions d’ancrage (conseils juridiques et fiscaux, portage salarial, hébergement et domiciliation etc…) complémentaires aux prestations de Business France dans les pays où nous sommes directement présents.
L’Afrique, “continent de demain”, requiert-elle, à vos yeux, toujours plus d’efforts soutenus et de moyens conséquents, mis en place par Business France, afin d’accompagner son développement ?
Sans aucun doute. L’Afrique, c’est un humain sur quatre à l’horizon 2050. C’était, avant la pandémie, le plus fort taux de croissance économique – avec l’Asie - enregistré dans le monde depuis une décennie. Des pays jeunes, dynamiques et en voie de transformation accélérée ce qui, logiquement, génère de nouveaux besoins, en matière de consommation (émergence d’une véritable classe moyenne) comme en besoin d’équipements.
Bien sûr, la pandémie Covid a bousculé le paysage et l’Afrique va connaitre ces prochaines années, et pour la première fois depuis 25 ans, un épisode de récession. Certains pays s’en sortent toutefois particulièrement bien et enregistrent, même en 2020, une croissance positive (Ethiopie, Kenya, Ouganda, Sénégal, Côte d’Ivoire) et le rebond – même s’il sera moins fort qu’espéré puisque l’on parle désormais d’une croissance de l’ordre de 2,7 à 3% – sera palpable dès cette année. Au-delà, le continent a toujours autant besoin d’équipements et de solutions et nos concurrents, notamment Chinois et Américains, sont déjà à pied d’œuvre. Par ailleurs, il est globalement acquis que la mobilisation de la communauté financière internationale (initiatives G7 et G20 et premier moratoire sur la dette / initiative de la France avec un sommet consacré au Post-Covid et aux financements à mobiliser qui s’est tenu en France au premier semestre 2021) et des bailleurs bi et multilatéraux est sans précédent pour le Continent. Le FMI – vers lequel se tournent désormais beaucoup de pays d’Afrique – propose déjà des plans d’urgence ; la Banque Mondiale annonce un plan massif de 160 Mrds USD sur 15 mois d’aide projets dont une grande partie pour l’Afrique ; la BAfD vient de lancer la plus importante émission “aide sociale” (aide balance) de son histoire (3 Mrds USD) ; l’AFD annonce vouloir mobiliser 1,2 Mrd € pour lutter contre le Covid-19. Et plusieurs d’appeler à un véritable “Plan Marshall” pour l’Afrique. Enfin parce que la France – dont on a vu le leadership sur la question de la dette notamment – continuera à devoir mener / assumer un rôle particulier sur le Continent.
Du côté de Business France, nous ne relâcherons pas nos efforts et resteront plus mobilisés que jamais ; en 2021 par exemple, et en ajout aux Boosters Afrique Régionaux que nous avons lancé avec les Régions Haute de France, Pays de Loire et Normandie (d’autres suivront), nous lançons en 2021 et pour la première fois un « Accélérateur Afrique » avec BpiFrance et bien sûr, nous organiserons en fin d’année Ambition Africa 2021 qui n’a pas pu se tenir l’an dernier et qui reste l’évènement Business de référence entre l’Afrique et la France.
Comment l’outil V.I.E se développe-t-il au sein de ce dispositif ?
Nous comptons à cette heure 394 V.I.E en Afrique Subsaharienne dont 34 pour l’Afrique du sud. C’est beaucoup et peu à la fois et bien sûr, l’impact Covid a été sévère (nous comptions 578 V.I.E en Afrique subsaharienne au début de l’année 2020, dont 64 pour la seule Afrique du Sud). Mais je crois que le développement, le rebond espéré, sera très rapide.
L’Afrique va générer de nouveaux besoins dans les tout prochains mois. Je dirai qu’ici, le V.I.E s’impose comme un dispositif quatre fois gagnant. Pour la France, car nous formons les dirigeants d’entreprises de demain. Pour les entreprises bien sûr, qui peuvent recruter des jeunes formés, efficaces et motivés : le tout à un coût raisonnable. Pour les jeunes eux-mêmes qui acquièrent vite, grâce au dispositif, un haut niveau de compétence et de valeur ajoutée. Pour l’Afrique enfin, qui bénéficie d’un outil performant irriguant, qui permet un véritable partage d’expériences être les jeunes français et européens V.I.E et les salariés Africains.
Crédit : Thierry NIEMEN
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