Outre l’extrême nord-est de la France, l’Europe Rhénane couvre l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique, la Slovénie et la Suisse.
Forte de 130 millions de citoyens représentant 13% de la population européenne, elle compte un PIB parmi les plus élevés au monde.
Politiquement stables, nanties d’un fort développement économique, tournées vers la croissance autant que le business et dotées de structures administratives solides, les nations de la zone rhénane apparaissent, aux yeux des investisseurs internationaux, comme des paradis propices aux courants d’affaires qui attirent constamment les capitaux étrangers.
Tous les pays de la zone étant affiliés de plein droit à l’Union européenne, hormis la Suisse qui cependant bénéficie d’accords spécifiques et privilégiés, les échanges commerciaux sont aisés et fluides au sein de cet espace géographique.
Un entrepreneur français désireux d’y exercer une activité devra toutefois penser « fédéral » plutôt que « national ». Pourquoi ? A la différence de la France, les pays tels que l’Allemagne ou l’Autriche ne sont pas des pays centralisés. Les grands centres industriels et d’affaires sont répartis dans plusieurs régions. Par exemple, sur le territoire allemand, la sous-traitance, la mécanique, la chimie, les TIC et les services se concentrent en Rhénanie-du-Nord-Westphalie alors que le pôle finance est essentiellement localisé à Francfort-sur-le-Main.

L’Allemagne, premier partenaire de la France et pays le plus peuplé de la zone rhénane et de l’UE, est le pays leader de la zone. Son dynamisme économique s’explique d’abord par ses 83 millions d’habitants ; un atout en trompe l’œil toutefois puisqu’un Allemand sur quatre en 2020 avait plus de 60 ans, et que sa démographie s’essouffle toujours davantage.
Subdivisée en 16 régions ou länders, dont trois “villes-états” (Berlin, Brême et Hambourg), l’Allemagne compte 4 villes de plus d’un million d’habitants : Berlin, Munich, Francfort et Cologne. Les trois dernières constituent autant de bassins économiques puissants et novateurs.
Ces bassins sont surtout financiers et technologiques désormais ; Banques, assurances et “FinTech” ont pesé plus de 8 600 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019 dans l’économie du pays.
A ces secteurs de pointe s’ajoutent ceux, plus traditionnels, du centre du pays : chimie, métallurgie, pharmacie, construction automobile, aéronautique et spatial civil ou militaire. Dans ce dernier domaine d’activité, devenu majeur, Airbus, mastodonte franco-germanique, emploie 46 000 salariés, répartis sur 27 sites, soit 50% de la main d’œuvre du secteur.
La R&D est financée conjointement par le gouvernement et l’industrie allemande. La coopération entre la recherche publique et privée est également favorisée par la mise en place de clusters d’excellence.

Tout comme son pays voisin l’Autriche, l’Allemagne apprécie les contrats écrits, la ponctualité, le respect des règles en usage et la pratique de sa langue, au détriment de l’Anglais pourtant parlé couramment.
A noter que la crise sanitaire a donné un spectaculaire coup de pouce aux paiements dématérialisés dans ce pays traditionnellement si attaché au fiduciaire.

Sa géographie, la qualité de ses infrastructures, son riche passé de deuxième puissance maritime mondiale et sa propension séculaire pour le commerce confèrent aux Pays-Bas un rôle de véritable “plaque tournante” au sein de l’UE.
Une position stratégique sur la scène internationale, qui fait de Rotterdam l’un des tout premiers ports en tonnage du monde, tandis qu’Amsterdam reste l’un des hauts lieux de la finance et que La Haye s’impose comme un pôle d’excellence en matière de sécurité et d’innovation. Avec les services et les industries de haute technologie, le commerce extérieur est l’un des principaux piliers de l’économie néerlandaise. Il fait ainsi des Pays-Bas l’une des économies les plus ouvertes au monde.
Stockage et transit des hydrocarbures, ainsi que qualité des équipements de transport et de télécommunication ultra-modernes, complètent les atouts de ce gigantesque polder. Ainsi, en 2019, les Pays-Bas demeuraient troisièmes producteurs européens de gaz naturel, avec 28 milliards de m3 injectés dans le marché mondial. Seuls la Norvège et la Grande-Bretagne ont fait mieux en Europe.

Aux Pays-Bas, on cultive le respect de la parole donnée. Le goût du contact humain et des voyages y est aussi plus développé que chez les frontaliers continentaux, germaniques ou belges. En outre, rigueur et ponctualité représentent toujours des valeurs appréciées au pays d’Erasme.

Bien que non-membre de l’UE, la Suisse bénéficie d’un statut d’invité d’honneur permanent. Grâce à deux séries d’accords bilatéraux contractés en 1999 puis en 2004, et entrés en vigueur en 2005, elle mène avec ses voisins une politique de libre-échanges commerciaux active.
Son pouvoir d’achat élevé – la Confédération jouit du quatrième PIB par habitant le plus haut du monde -, son dynamisme économique et sa dépendance vis-à-vis de l’importation de produits et services, donnent à ce pays de 9 millions d’habitants un fort niveau d’attractivité.
Machines-outils, industries pharmaceutiques, technologies médicales, de l’information et de la communication, bijouterie-horlogerie, agro-alimentaire, viticulture ainsi que banques et organismes financiers demeurent ses principaux fleurons.
Tous sont considérés à l’international comme autant de garanties de qualité.
La France est aujourd’hui le troisième fournisseur de la Suisse en couvrant 7% de ses importations, soit autant que les Etats-Unis. Un rôle clé que notre pays entend bien pérenniser grâce, notamment, à son influence culturelle. Le Français y reste la deuxième langue parlée.

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