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Poursuivant son ouverture sur l’Afrique, Decathlon compte désormais 38 magasins sur le continent. Ce développement international s’est accompagné d’un fort besoin en recrutement, au point de doubler les effectifs des équipes Supply et Achat en un temps record. Une croissance salariale que la crise sanitaire aurait pu faire regretter… Mais, l’enseigne s’est refusée à tout licenciement en dépit du confinement et de la fermeture des commerces. Retour sur une année inédite !
Crise COVID : l’atout V.I.E
Basé à Casablanca au Maroc, le service Achat Decathlon Afrique est en charge de l’approvisionnement de l’ensemble des 8 pays où l’enseigne est implantée.
En première ligne lors de la crise du Covid, Emeline Ducrest, CPM Team Leader & CPM Welding, et son équipe ont dû revoir dans l’urgence leurs plans d’achat :
Emeline Ducrest-Blot,
CPM Team Leader & CPM Welding
« Tous les pays africains n’ont pas été confinés en même temps et certains ont maintenu une certaine activité durant tout le printemps 2020. Aussi, il a fallu s’adapter à toutes les situations : décaler, voire annuler des commandes, et dans le même temps assurer la livraison d’articles de sport à la maison, comme le fitness ou les vélos d’appartement, pour lesquels nous avons enregistré une demande exceptionnelle au début du confinement. »
Un exercice d’équilibriste puisque la réouverture des commerces a été marquée par une reprise encore plus intense : « Nous devions nous tenir prêts pour la réouverture des magasins, notamment au Maroc qui représente 60 % du chiffre d’affaires africain. Les univers camping, nature, cyclisme ainsi que les chaussures qui représentent un très gros business en Afrique, ont été dévalisés, nous demandant d’accélérer les approvisionnements. »
Cette situation de crise a cependant mis en valeur les talents du volontaire international accueilli depuis mars 2020 :
«Le sens de la négociation de Victor nous a permis d’obtenir de nombreux efforts de nos fournisseurs. Son expérience passée de vendeur automobile l’a formé à l’art de trouver des compromis… Victor a également dû rapprocher les sources d’approvisionnements afin de raccourcir les délais de livraison – sachant que 80% de notre production textile venait d’Asie. Nous devions limiter les aléas liés au transport, en raison du Covid ou du blocage du canal de Suez comme actuellement. Son adaptabilité et sa capacité à travailler dans un contexte changeant se sont aussi illustrées dans sa gestion logistique et la planification des réceptions avec notre équipe de Tanger. »
Chaque jour, Decathlon se félicite du recrutement de son V.I.E dont les différentes expériences et le parcours se sont révélés un atout : « Nous avions la volonté d’internationaliser les équipes et surtout de diversifier les profils afin ne plus seulement réunir des collaborateurs issus de la production et, de multiplier les points de vue et les schémas de pensée. Ainsi notre équipe est capable d’avoir une vision plus large et de prendre des décisions fortes.
A 29 ans, Victor possède le parcours atypique dont nous avions besoin : il a commencé comme commercial et travaillé en approvisionnement avant de reprendre ses études. Son arrivée a permis de « rafraîchir » les équipes. »
Outre la qualité des candidats, le volontariat international possède un avantage indéniable d’un point de vue administratif :
« Business France s’occupe de tout ! C’est un énorme gain de se concentrer sur l’intégration d’un nouveau collaborateur sans avoir à gérer la partie administrative qui n’est pas très simple à l’international, tant pour répondre aux contraintes légales que pour la fourniture des documents certifiés conformes. »
Un soutien de Business France cohérent avec la vision de Decathlon sur le V.I.E. Pour Emeline Ducrest, « le volontariat international est un tremplin, tant pour notre enseigne que pour Victor. Notre idée est d’accueillir un jeune pendant 2 ans et de le former pour le faire évoluer vers d’autres postes au sein de l’entreprise, que ce soit en France ou à l’international. Cette formule permet d’avoir toutes les cartes en main pour lui donner de nombreuses responsabilités. »
« Le V.I.E m’a aidé à prendre confiance en moi »
Victor Dinnat,
Gestionnaire achat en V.I.E
« Avant d’accepter la mission de Decathlon Maroc, j’envisageais depuis longtemps de devenir volontaire international.
« Le V.I.E me semblait être le meilleur contrat pour une expérience dans une multinationale à l’étranger : un statut stable avec des garanties financières et de santé… »
Par ailleurs, c’était sécurisant de travailler pour une entreprise française au cadre de référence connu.
A 29 ans, on peut dire que j’ai multiplié les expériences après l’obtention de mon DUT gestion administrative et commerciale. J’ai travaillé plusieurs années avant de tout remettre en question. C’est ainsi que j’ai voyagé toute une année en Amérique du Sud pour finalement reprendre mes études à l’IAE de Lille.
Aujourd’hui, je me retrouve dans les valeurs de Decathlon et dans les missions qui me sont confiées en tant que gestionnaire achats. J’ai la responsabilité de trouver la meilleure source d’approvisionnement tout en réduisant l’impact environnemental et du transport dans le coût total d’acquisition. Cela donne du sens à mon travail car j’ai le sentiment de participer au changement et à une nouvelle manière de faire du business.
« Avec le recul, je peux dire que le Volontariat International aide à prendre confiance en soi. Lors de nos missions, on nous demande de prendre de nombreuses décisions. L’épisode du Covid l’illustre parfaitement : cette crise a contraint à davantage d’agilité et de réactivité, et à sortir de notre zone de confort. »
Ajuster en permanence notre stratégie d’achat demandait de comprendre les enjeux et de se projeter rapidement. En parallèle, il fallait accompagner les fournisseurs pour les faire adhérer à nos nombreux changements, entre arrêt net de la chaîne de production et la reprise en urgence des commandes.
Selon moi, le V.I.E et Decathlon sont une bonne école ! Je viens d’un milieu dit populaire et ai réalisé une partie de ma scolarité en ZEP. Pour moi, l’ascenseur social a fonctionné et je trouve positif que Business France soutienne les jeunes issus de quartiers prioritaires. Le volontariat international est une opportunité que je recommande à tous. Mon avenir ? Je l’envisage toujours à Decathlon, probablement en Inde ou en Amérique du Sud. »